3.
En université et en entreprise
Universités et grandes écoles
POURQUOI EST-CE IMPORTANT D'Y INTERVENIR ?
Parce que les étudiants aussi sont concernés et que les chiffres des violences concernant les jeunes adultes sont plutôt inquiétants :
- 220 000 femmes sont victimes de violences conjugales en France chaque année (par conjoint ou ex conjoint)
- 1 femme sur 7 qui a été victime de viol au sein du couple l'a été avant ses 18 ans
- 30% des femmes victimes de violences physiques et/ou sexuelles dans le couple ont entre 18 et 29 ans
- 11% des appels au 3919 (violences conjugales) concernent des jeunes femmes entre 18 et 25
Enquête Virage Viols et agressions sexuelles en france - Ined - 2016 / Rapport CVS - 2018 / Jeunes femmes victimes de violences - Centre Hubertine Auclert - 2016 / Etude The Lancet février 2022
- 34% des hommes de 18 à 24 ans estiment que lorsqu'une femme dit "non" lors d'une relation sexuelle, cela veut dire "oui"
- 23% pensent que « beaucoup de femmes prennent du plaisir à être forcées »
- 36% qu'elles apprécient « être humiliées et injuriées »
Enquête IPSOS pour l'Association Mémoire Traumatique et victimologie - Les Français et les représentations sur les violences sexuelles - 2022
Mon travail avec l'Université Paris-Saclay
- Interventions-échanges "Histoire et réalité du consentement" avec Maëlle Bernard, étudiante et autrice de "Histoire du consentement féminin" (Arkhé, 2020) - 2h
Ils nous ont fait confiance :
- Maison des étudiants
- Institut d'Optique Graduate School
- Création de capsules vidéos de prévention des violences sexistes et sexuelles, avec la Cellule de Veille, d'Ecoute et d'Accompagnement contre les harcèlements
- Les violences dans la relation
Sortir du silence les femmes victimes de violence
Qu'apporte l’H/histoire ?
Entre témoignage et recherches historiques, Marie Gervais et Maëlle Bernard content une histoire, celle des victimes de violences. Invisibilisées dans le passé et maltraitées dans leur quotidien, les deux autrices cherchent à les faire sortir du silence et à faire prendre conscience de l’urgence d’enfin les écouter et les accompagner.
J'interviens également seule, en axant mon intervention sur mon témoignage de violences "conjugales" en tant que jeune adulte et les répercussions sur mes six années d'université, sur les violences sexuelles et sur la culture (séries, films, musique) qui minimisent ou banalisent la violence. J'apporte également des éléments de rappel à la loi (violence sur "conjoint", viol, légitime défense...)
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Entreprises publiques et privées
POURQUOI EST-CE IMPORTANT D'Y INTERVENIR ?
Devant la prise de conscience du phénomène de masse que représentent les violences conjugales, difficile pour les entreprises aujourd'hui de continuer à penser qu'il s'agit d'un "problème privé" qui ne déborderait pas sur la sphère professionnelle et ne regarderait pas l'employeur... D'autant plus qu'elles touchent tous les postes et catégories socio-professionnelles, des agents d'entretien aux cadres supérieur.e.s.
Pour que l'entreprise puisse être un espace de sécurité, la sensibilisation doit donc rentrer dans l'obligation de sécurité et de santé envers leurs collaborateurs.rices. Chacun apprendrait à reconnaître les signaux faibles de la violence subie et les victimes seraient enfin écoutées et accompagnées.
Une étude de 2018* montre les conséquences des violences conjugales sur la sphère professionnelle, l'emprise ne s'arrêtant pas aux portes du travail :
- 2 salarié.e.s sur 10 ont déclaré subir ou avoir subi des violences conjugales avec des conséquences sur leur vie professionnelle
- 55% ont déclaré que ces violences avaient affecté leur travail (via retards, absentéisme et/ou baisse de leur productivité).
- 87% ont reçu des appels téléphoniques et des messages injurieux au travail, 33% des emails
- + d’1/3 ont signalé que leur partenaire avait pris contact avec des collègues ou menacé de les contacter
Concernant le tabou tenace, intégré par les victimes :
- 63% des victimes n'ont jamais osé en parler au travail (jugeant cela inapproprié, par honte ou par crainte d’affecter leur travail et leur évolution de carrière).
* Enquête de OneInThreeWomen (Kering, L’Oréal, Korian, BNP Paribas, Carrefour et OuiCareco-fondé par la Fondation Agir Contre l’Exclusion (FACE) et la Fondation Kering) intitulée « Comment les violences conjugales impactent-elles le monde du travail ? », réalisée auprès des 40 000 employé.e.s de 6 entreprises du réseau - Kering, L'Oréal, Carrefour, Korian, BNP Paris, OuiCare
Quelques chiffres, d'un autre genre, pourraient faire lever les dernières résistances : ceux des répercussions sur la performance économique de l'entreprise, à travers les victimes mais aussi, de façon indirecte, les autres collaborateurs.rices.
Selon une étude de 2010**, le coût des violences conjugales pour la société s'élèverait à 2,472 milliards €/an.
- 44% de ce montant concerne les pertes de production, dues aux décès, aux incarcérations, à l’absentéisme (30%) et aux arrêts de travail (300 millions €/an)
- 20% pour le système de soin
- 10% pour les systèmes policier et judiciaire
** Etude « Évaluation économique des violences conjugales en France » par Marc Nectoux, dans Santé Publique 2010/4 (Vol. 22),
Mes interventions servent aussi de sensibilisation aux violences sexistes et sexuelles subies sur le lieu de travail, puisque je mets en avant l'emprise de façon large, qui existe aussi bien dans le cadre professionnel.
Ils m'ont fait confiance :
Intervention d'1h30, sur le temps de la pause méridienne, en présentiel avec diffusion pour les collaborateurs.rices à distance.
Echanges et dédicaces (15 livres "Il me tue cet amour" offerts par la SNCF aux premiers incrit.e.s).
Intervention d'1h30, sur le temps de la pause méridienne
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